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POURQUOI ACHETER UN VÉLO ÉLECTRIQUE ?

Un vélo à assistance électrique (VAE) – ou « vélo électrique » – reste un vélo : il faut pédaler pour bénéficier de l’aide du moteur, alimenté par la batterie. L’assistance se coupe à l’arrêt du pédalage, ainsi qu’à 25 km/h. Mais les possibilités sont nettement supérieures à celles d’un vélo classique. Voici une liste – non exhaustive – des avantages du vélo à assistance électrique.

On peut faire de plus longues distances sans se fatiguer. Les trajets sont moins éprouvants, et il est possible d’arriver au travail sans avoir transpiré. Les côtes se franchissent sans effort, le vent n’est plus un problème. Transporter un enfant à l’arrière du vélo, voire plusieurs enfants dans un vélo cargo, devient envisageable.

En pratique sportive (VTT comme vélo de route), les montées se franchissent aisément : c’est idéal pour les amateurs de vélo qui ont pris de l’âge ou qui souffrent des articulations, mais qui veulent continuer à suivre les plus jeunes lors des sorties.

Enfin, et ce n’est pas la moindre de ses qualités, le vélo électrique est tout indiqué pour reprendre ou poursuivre une activité physique lorsque l’on a un problème de santé. Que l’on soit diabétique, cardiaque, atteint d’un cancer ou d’une maladie articulaire, le VAE permet une pratique douce sur les plans cardiorespiratoire et musculaire, sans contraintes articulaires. Quand on connaît l’importance thérapeutique de l’activité, c’est un avantage certain.

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COMBIEN COÛTE UN VÉLO ÉLECTRIQUE ?

Un prix moyen entre 1 500 et 2 500 €

À partir de 500 €
Les premiers prix en magasins commencent aux alentours de 500 €. Pour ce prix, les équipements sont très basiques les performances et la fiabilité quasi inexistante.

Entre 1000 et 1 500 €
L
e choix est nettement plus large. On trouve de bons vélos urbains, ou des vélos tout-chemin adaptés à la ville comme à la randonnée sur voie aménagée. Mieux vaut cependant ne pas être regardant sur la qualité des finitions. Ces modèles utilisent en général une technologie d’assistance plus ancienne, appelée « tout ou rien ». À charge identique, elle procure moins d’autonomie, mais elle a ses adeptes.

Entre 1 500 et 3 000 €
L
es vélos urbains bénéficient de bons équipements (freins à disque, moteur dans le pédalier, console sophistiquée, éclairage performant et piloté du guidon, porte-bagages, allure étudiée, etc.). Les fabricants proposent également à partir de ces prix des vélos tout-terrain (VTT) électriques performants.

Au-delà de 3 000 €
C
’est le haut de gamme. Performances, finitions, qualité de montage sont bien présentes

On trouve sur le marché des VAE dépassant les 10 000€ (essentiellement des VTT)

Les aides à l’achat

L’achat d’un véhicule électrique, qu’il s’agisse d’une voiture, d’un scooter ou d’un VAE, est encouragé par des aides financières. Mais depuis février 2018, la subvention nationale pour les vélos électriques, appelée « bonus », est devenue quasiment impossible à obtenir. Elle n’est accordée qu’en complément d’une aide locale, et seulement si le total des deux aides ne dépasse pas 200 €. Or les aides locales sont en général d’un montant d’emblée supérieur. La première chose à faire est donc de se renseigner auprès de sa ville ou des autres collectivités (communauté d’agglomérations, conseil régional, etc.) pour connaître les dispositifs existants.

LES DIFFÉRENTES GAMMES DE VÉLOS ÉLECTRIQUES

Comme pour les vélos dits « musculaires », il existe au sein des vélos électriques différentes catégories :

  • des vélos de ville ;
  • des VTC ;
  • des VTT ;
  • des vélos de course ;
  • compacts ;
  • pliants  ;
  • etc.

Ces appareils sont à équiper en fonction des besoins de l’utilisateur : sacoches, gourde, panier, siège enfant, etc. Les vélos dépourvus de barre centrale sont dits « de femme », car ils sont plus faciles à enfourcher, mais ils sont en réalité conseillés, qu’on soit un homme ou une femme, si on s’arrête souvent (notamment en ville, aux feux ou pour faire des achats), ou si on transporte un enfant à l’arrière.

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BIEN ESSAYER UN VÉLO ÉLECTRIQUE

Les bonnes enseignes de vélos autorisent un essai gratuit de vélo électrique dans les environs du magasin, à condition de laisser une caution ou une pièce d’identité à l’accueil. Il ne faut pas négliger cette étape, qui permet de se faire une idée de la position qu’on a sur le vélo (plutôt penchée ou droite) et des sensations fournies par le moteur. N’hésitez pas à tester tous les niveaux d’assistance, à rouler sans l’assistance, à passer les vitesses, à écouter le bruit du moteur, à manipuler le vélo pour vérifier qu’il n’est pas trop encombrant par rapport à votre gabarit. Démarrez en virage serré ou faites des demi-tours : le déclenchement de l’assistance ne doit pas vous déstabiliser.
Pour juger de l’efficacité du vélo, le mieux est de trouver une côte, si possible assez raide. En la grimpant, vous verrez si l’assistance tient la route, en la descendant, si les freins sont suffisants. À l’arrêt, sortez la batterie de son emplacement et replacez-la pour vous assurer qu’elle est facile à manipuler.

LES CRITÈRES POUR BIEN CHOISIR SON VÉLO ÉLECTRIQUE

Quelle batterie ?

Le plomb et le nickel hydrure métallique (NiMH) ont laissé la place au lithium-ion. Son recyclage n’est pas sans poser de sérieux problèmes écologiques, mais ce matériau s’est imposé dans le monde des batteries rechargeables, y compris pour les vélos électriques.

Les batteries des vélos électriques se caractérisent par leur capacité, exprimée en wattheures (Wh). Les valeurs sont en général comprises entre 300 et 700 Wh. Plus la capacité est grande, plus l’autonomie a de chances d’être élevée, même si cette règle n’est pas infaillible.

Vous trouverez peut-être aussi, en plus de ce chiffre global, une valeur en ampères-heures (Ah) accompagnée d’une autre en volts (V). En les multipliant, on obtient la capacité en wattheures. C’est celle en ampères-heures qui donne une idée de l’autonomie : une batterie de 8 Ah tiendra moins longtemps qu’une autre qui affiche 11 ou 14 Ah. Le second chiffre en volts correspond au « tonus » de l’assistance, mais la plupart des batteries sont aujourd’hui des 36 V.

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Choisissez bien la capacité de votre batterie, car si vous changez d’avis quelques mois après l’achat, en acheter une neuve d’une capacité supérieure vous coûtera cher, au bas mot 400 €. La question du remplacement de la batterie d’origine se posera après quelques années d’utilisation (et des centaines de cycles de charge et décharge), selon l’intensité de l’usage, car le vieillissement entraîne fatalement une perte d’autonomie. Le reconditionnement de la batterie coûte moins cher que le rachat d’un équipement neuf, mais cela reste un investissement conséquent.

Bon à savoir. La batterie peut se situer à l’avant ou à l’arrière du tube de selle, sous le porte-bagages ou dans le cadre (intégré)

Le moteur

Les VAE sont équipés de moteurs d’une puissance de 250 W. Le moteur se situe soit dans le pédalier, soit dans la roue arrière. Les modèles avec moteur dans la roue avant ont quasiment disparu des circuits de vente.

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Les modèles avec moteur dans le pédalier sont aujourd’hui les plus courants. Ce système procure, sauf exception, une assistance dite « proportionnelle » (voir ci-dessous) grâce à un capteur de force : l’assistance s’adapte à l’effort fourni. Plus on appuie sur les pédales, plus on est aidé par l’assistance. Le moteur dans le pédalier présente aussi l’avantage d’équilibrer le vélo en abaissant le centre de gravité. Le pilotage est facilité. Enfin, l’autonomie du vélo est plus grande : depuis que nous testons des VAE, nous avons constaté que pour des batteries de même capacité, les vélos avec moteur dans le pédalier et capteur de force avaient systématiquement une plus grande autonomie que les vélos avec moteur dans la roue arrière. C’est logique : ces derniers fournissent une assistance qui n’est pas dosée, mais donnée d’emblée à son maximum, ce qui sollicite beaucoup la batterie. Le moteur dans le pédalier serait cependant plus sujet aux pannes, car les cyclistes font peu jouer les vitesses de leur vélo électrique dans leurs trajets quotidiens. Or les redémarrages aux feux avec un développement important demandent des efforts considérables au moteur, à la chaîne et aux pignons, et peuvent entraîner leur usure prématurée.

Les modèles avec moteur dans la roue arrière fournissent en général une assistance « tout ou rien » (voir ci-dessous), c’est-à-dire donnée d’emblée à son maximum. La sensation est très agréable, mais l’autonomie s’en ressent. Autre bémol, l’assistance se met en route avec un léger décalage, et peut surprendre si on tourne après un arrêt au feu, ou en reprise dans un virage. Ce type de moteur peut aussi gêner la réparation en cas de crevaison.

Quel mode d’assistance ?

Deux conceptions se côtoient.

L’assistance « tout ou rien », en général couplée à un moteur dans la roue, fonctionne grâce à un pédalier avec simple capteur de pédalage. Elle donne un véritable coup de fouet dès le démarrage, que beaucoup de personnes apprécient. Si elle est mal conçue, elle peut donner l’impression de ne pas être adaptée au relief et la conduite peut occasionner des à-coups.

L’assistance progressive fournie par le moteur dans le pédalier nécessite un capteur de force. Elle est fournie en fonction de l’effort consenti. L’assistance est dosée, ce qui rend le pilotage aisé et confortable. Ce type d’assistance donne une sensation de conduite plus proche de la pratique du vélo classique que l’assistance « tout ou rien ».

L’autonomie

Les fabricants avancent des fourchettes très larges. Et pour cause : beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte :

  • le poids du cycliste ;
  • le relief ;
  • le vent ;
  • le gonflage des pneus ;
  • le transport d’un enfant, etc.

S’il est possible de louer le modèle avant de l’acheter, c’est une bonne idée, car cela peut aider à se faire une idée du kilométrage réel. D’après nos résultats de test, les VAE « tout ou rien » offrent une autonomie plus restreinte que ceux avec assistance progressive.

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Avec le temps, l’autonomie de la batterie s’émousse fatalement, mais vous pouvez compter sur plusieurs centaines de cycles de charge et décharge avec une batterie de marque (Bosch, Yamaha, etc.). Le coût de la charge sur secteur est de l’ordre de quelques centimes.

Les freins

Les vélos électriques roulant jusqu’à 25 km/h et affichant rarement un poids inférieur à 25 kg, un bon système de freinage est indispensable. Quatre types de freins équipent aujourd’hui les VAE :

  • mécaniques à patins (V-Brake) ;
  • mécaniques à disques ;
  • hydrauliques à patins ;
  • hydrauliques à disques.
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Le dérailleur

Comparés aux dérailleurs à cassette, les systèmes à vitesses dans le moyeu (typiquement, le Nexus de Shimano) ont l’avantage de demander peu d’entretien, de ne pas salir les bas de pantalon et surtout, la chaîne ne saute jamais ! Ils autorisent en plus le changement de vitesses à l’arrêt. Idéal pour un usage en milieu urbain, un dérailleur dans le moyeu est donc tout indiqué sur un VAE. Attention cependant, chaque changement de vitesse suspend très brièvement l’assistance. En montée, cela peut surprendre, et surtout, donner l’impression que l’élan est coupé. Mais c’est plus une habitude à prendre qu’un réel inconvénient. Des fabricants ont résolu le problème en équipant leurs vélos d’un variateur de vitesses (exemple : le Nuvinci N-360), qui permet le passage de vitesses en continu.

Le poids

Il n’a pas autant d’importance qu’on pourrait le croire, puisqu’en roulant, l’assistance le fait oublier. Cependant, si pour le garer vous devez franchir quelques marches vélo à la main, il peut être intéressant de prendre ce critère en compte. Tous les VAE classiques pesant minimum au 24 kg.

L’afficheur (ou console)

En général clipsé au guidon, il affiche diverses informations comme le niveau d’assistance, le niveau de charge de la batterie et la vitesse, voire le nombre de kilomètres parcourus. Il comprend souvent les commandes du niveau d’assistance, et parfois même l’allumage des lumières. La plupart des fabricants ont fait le choix d’afficheurs non amovibles, ce qui les expose aux dégradations si le vélo est garé dans la rue.

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Avec un enfant

Si le vélo est destiné à être équipé d’un siège enfant à l’arrière, il faudra choisir un cadre ouvert ou col de cygne pour faciliter le passage de la jambe. Les vélos avec barre au milieu comportent trop de risques de chute ou de blessure pour l’enfant. N’oubliez pas que pour les enfants de moins de 12 ans, le casque est obligatoire.

 

LA RÉGLEMENTATION

Un vélo électrique homologué (dont l’assistance se coupe à 25 km/h) reste un vélo. Selon le code de la route, les usagers peuvent donc emprunter les pistes cyclables et n’ont pas l’obligation de porter un casque vélo, même s’il est plus prudent de s’en équiper.
Plus d’information sur les règles de circulation pour les cyclistes.


Nul besoin non plus d’une assurance spécifique, ni d’une immatriculation. Les « speed bikes », qui roulent à plus de 25 km/h, doivent en revanche respecter les règles s’appliquant aux deux-roues motorisés, comme les draisiennes électriques, qui ne sont rien de plus que des scooters un peu poussifs.

EN RÉSUMÉ

  • Un vélo électrique vaut logiquement plus cher qu’un vélo classique, le prix moyen se situant entre 1 500 et 2 500 €.
  • Des aides financières locales permettent de faire diminuer le tarif.
  • Un vélo électrique permet de faire de longues distances sans se fatiguer, il permet également de maintenir une activité physique.
  • Il faut absolument essayer le vélo électrique avant de l’acheter.
  • L’autonomie est un des critères essentiels à prendre en compte.
  • Les VAE sont très prisés des voleurs, il faut retirer la batterie quand il est garé à l’extérieur.